• Et que le vaste monde poursuive sa course folle    Colum McCann

     

    En 1974, un équilibriste français a monté son fil entre les twin towers et réalise  un spectacle vertigineux entre les deux tours. C'est autour du fil en suspension de ce funambule, que l'auteur tisse son récit en croisant  la vie de plusieurs personnages.

    Les portraits des différents personnages sont réussis et la toile d'araignée qui se tisse peu à peu entre eux évoque une Amérique faite de gens de chair et d'os, pas de héros, rien que des femmes et des hommes faits de défaillances, de doutes , de remords...

    Pour autant je n'ai pas aimé la construction. Chaque portrait coupe le précédent et le récit qui se mettait en place, ce qui m'a rendu le récit coupé, haché et j'ai eu du mal à me relancer dans la lecture à chaque fois. Pour tout dire, j'ai même failli l'abandonner . Je lui reconnais de beaux portraits d'hommes et de femmes, une belle traduction de l'ambiance sociale de cette époque mais la construction de la narration ne m'a pas convenue.

    smile

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  • Les salauds devront payer  Emmanuel Grand

     

    Une gamine qui se fait trouer la peau, un dealer amoureux, deux gros bras qui fracassent les gens qui ne paient pas leur dette, un duo de flic fait d'une jeune femme aux amours compliquées , enquêtrice rationnelle et d'un flic coureur de jupons  qui croit à l'intuition, le tout dans le décor d'une ville du Nord, on avait déjà de quoi faire. Mais trop facile!

    On ajoute de vieux comptes à régler datant des années 75/80 , quand le tissu industriel du Nord s'est effondré laissant une région dévastée et on obtient un polar qui tient la route et l'équilibre entre son versant social et son enquête.

    Bien baladée entre le croisement d'époques et les personnages, j'ai aussi apprécié ce polar pour la région qui m'a amené à repenser au film "Ca commence aujourd'hui" avec Torreton... un autre milieu mais même région et même difficultés.

    smilesmile

     

    Babelio challenge mauvais genre ici

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  • En septembre direction les vastes plaines, à nous les cow-boys , le sud, New-York, bref direction les USA, avec un mois entièrement consacré à la (vaste) littérature américaine.

    Sur FB ici    et le blog  ici

         Le mois américain... c'est en septembre   Le mois américain... c'est en septembre Le mois américain... c'est en septembre Le mois américain... c'est en septembre    Le mois américain... c'est en septembre

     

     

    Mes lectures 

    Texas forever James lee Burke ici

    Maine J.Courtney Sullivan ici

    Casco Bay William G. Tapply ici

    Avenue des géants  Marc Dugain ici

    A l'orée du verger Tracy Chevalier  ici

    Les dames du lac Marion Zimmer Bradley ici

    Le dernier gardien d'Ellis Island Gaelle Josse ici

    La dent du serpent  Craig Johnson ici

    Les fantômes du vieux pays  Nathan Hill ici

    Racines Alex Haley  ici

    L'arbre aux haricots  Barbara  Kingsolver  ici 

    Le diable en personne  Peter Farris  ici

     

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  • Le diable en personne  Peter Farris

     

    Un homme d'un certain âge, vivant quasiment coupé du monde, voit débarquer chez lui, une victime et deux tueurs. Comme Léonard Moye est un homme que rien ne fait plier et qu'il décide seul sur ses terres, il élimine un des tueurs et amoche l'autre. Maya, la toute jeune femme qui était la proie, va trouver un havre de paix. Mais les tueurs ne lâchent pas l'affaire comme ça , Maya connait trop de secrets sur les liens mafia/politique . Mexico son souteneur, va mettre le paquet pour éliminer Maya.

    Ce roman ça va vite, ça dépote, on ne s'ennuie pas, ça tire dans tous les coins et tous les coups sont permis.

    Un livre qu'on ne lâche pas et qui en plus offre un brin d'espoir dans un monde de brutes !

    smilesmilesmile

     

     

    Le diable en personne  Peter Farris      ici

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  • Ah ! L'été, le soleil , les petits oiseaux, les vacances et ..... le challenge pavé de l'été!!!!!

    Le choix des genres, auteurs, thèmes est libre, seule condition imposée le livre doit faire au moins 600 pages  yes

    Organisé sur le blog : Sur mes brizées

    Tout est expliqué ici et on peut y trouver les archives des années précédentes pour puiser des idées de titres.

    Voilà , y'a plus qu'à .... sortir les gros livres que l'on n'a pas le temps de lire dans l'année . Bonnes lectures 

     

    Suivi 

    L'enfant du lac Kate Morton  ici 

    Le médecin d'Ispahan  Noah Gordon ici 

    La cathédrale de la mer Ildefonso Falcones  ici 

    Angélique marquise des anges Anne Golon  ici 

    Les misérables tome 1 Victor Hugo   ici

    La mémoire est une chienne indocile  Elliot Perlman  ici 

    Les cavaliers  Joseph Kessel  ici

    Les fantômes du vieux pays  Nathan Hill  ici

    Maine   J.Courtney  Sullivan ici

    Les Pardaillan  Michel Zevaco  ici 

    Racines Alex Haley   ici

    Bilan

    Ravie d'avoir participé encore une fois à ce challenge qui m'amène à retourner vers des formats longs que j'ai tendance à bouder le reste de l'année. 

     

     


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  • C'est un long roman qui retrace la vie d'un esclave africain et de sa descendance. Une belle première partie, nous parle de l'Afrique noire, de la Gambie, d'une vie traditionnelle dans un village. On y voit grandir Kounta, jusq'au jour où il est capturé et vendu comme esclave. 

    Commence alors pour lui, comme pour tant d'autres, l'horreur de la traversée, la violence gratuite, le non respect de sa personne, les humiliations. Une fois en Amérique, il n'a qu'un but, s'enfuir. Il ne renoncera pas facilement mais, après quatre tentatives, il se retrouve amputé d'un pied. Il change de plantation pour un lieu où il sera mieux traité, mais il lui faudra beaucoup de temps pour s'installer dans cette vie d'esclave . Marié et père d'une petite fille, il décide de maintenir l'Afrique en elle, en lui racontant son pays, sa famille et lui demande de transmettre de génération en génération son histoire pour que les siens sachent d'où ils viennent et ne soient pas sans mémoire comme la plupart des autres esclaves.

    C'est ainsi que l'on verra des petits bouts de l'histoire de Kounta transmise de parents à enfants, jusqu'à l'auteur lui-même, qui finira par raccrocher les bribes de l'histoire familiale aux éléments de recherche historique qu'il a menée pour construire ce roman.

    J'ai adoré la première partie, la vie en Gambie,  qui m'a fait penser à Ségou de Maryse Condé que j'ai lu il y a déjà un bon moment. La vie de Kounta l'esclave est très prenante, non seulement pour les violences qui lui sont faites, mais aussi pour la souffrance morale qu'il vit à abandonner sa culture et à accepter sa condition.

    La succession de générations m'a un peu perdue  même si on en apprend beaucoup sur la vie des plantations et les enjeux politiques de la guerre de sécession. Cette partie ressemble plus à ce que l'on connaît de la vie sur les plantations , avec l'attachement ambigu à la famille blanche , les esclaves de maison et ceux des champs , la guerre de sécession.

    Dans l'ensemble ce fut une bonne lecture, même si j'ai nettement préféré la partie consacré à Kounta. smilesmilesmile

     

     

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  •  

    Je vous écris dans le noir   Jean-Luc Seigle

     

    Etonnant roman qui donne à voir un personnage complexe, Pauline Dubuisson, personnage réel, condamnée pour le meurtre de son fiancé. L'auteur nous amène à une relecture du destin de cette jeune femme. Il n'en fait pas une héroïne de saga sur laquelle le sort s'acharne stimulant la pleureuse qui sommeille en nous, mais il en fait un personnage de chair et d'os qui se cogne à l'histoire et à la morale sociale de son temps , qui se cogne et qui se fracasse.

    Sa vie d'enfant de petite bourgeoisie, brillante intellectuellement n'aurait jamais du la conduire à ce destin. La guerre en tuant ses frères a plongé sa mère dans une dépression grave qui déverse dans la vie de la toute jeune fille qu'elle est. Sa vie "de femme" va bien mal commencer  dans une époque où la liberté sexuelle n'est pas à l'ordre du jour. Sa relation avec un médecin allemand , achèvera de jeter sur elle le discrédit. Les hommes et les femmes si prompts à juger, jauger les autres "donneront" le meilleur d'eux mêmes au cours de la journée de tonte de la traitresse...

    Car finalement,le plus grand crime de cette femme semble bien être sa sexualité. Qu'elle  ait maitrisé ou non sa vie sexuelle, peu importe , elle est la femme qui tend la pomme, la femme qui fait peur aux hommes , celle que les autres femmes envient et rejettent, la sorcière, l'infâme, la prédatrice...

    C'est sans doute la grande force de ce roman, que d'inscrire Pauline Dubuisson , qui n'est pas particulièrement sympathique, dans cette longue lignée de femmes pour qui il n'y a de rédemption que par le feu, la lapidation, ou tout autre moyen provocant grande souffrance et détruisant ce corps sexué. smilesmilesmile

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  •      Les Pardaillan  Michel  Zevaco

     

    Les romans de cape et d'épée n'ont jamais fait partie de mes lectures mais comme j'ai décidé de passer outre mes à priori littéraires, je me suis lancée dans Pardaillan et bien m'en a pris.

    Pardaillan c'est une lecture tornade. Rien ne résiste aux Pardaillan , père et fils . Rambo, peut aller prendre des leçons, les Pardaillan n'ont peur de rien et  résistent à des ennemis plus nombreux et mieux armés . Il y a du Asterix chez ces deux là, leur plus grande force est la ruse mais ils sont sans potion magique . Sans contrainte, ils choisissent leur cause et défendent la veuve et l'orphelin plus que le noble fielleux. Il y a de l'anar chez ces gens là, de l'anar à la Brassens , libres de leur pauvreté, libres de ne rien avoir et d'en faire une force. 

    Ils me rappellent Fanfan la tulipe, grand bagarreur, buveur et trousseur de jupons. Chez les Pardaillan on trousse peu mais on boit avec outrance et l'on se goinfre sans souci de son cholesthérol . 

    La période historique qui sert de fond à la trame des aventures des Pardaillan, ( autour de la St Barthélémy)  est riche en complots, trahisons, délations et autres coups bas qui font le charme des gens de pouvoirs smile . Catherine de Médicis intrigante magnifique et sans limite, attise les feux, poussent les uns, contrôlent les autres sans jamais faillir . C'est l'occasion de revoir les guerres de religions entre protestants et catholiques et de se souvenir que d'inquisition en massacres d'huguenots, sans compter les conversions forcées de par le monde, le message de tolérance du Christ a été souvent perdu par les représentants de la religion catholique.

    Une très looongue épopée, un roman feuilleton, qui s'étale sur dix volumes, mais réunis ici en trois , dont je n'ai lu que le premier....qui fait malgré tout ses 1300 pages!  Un roman jouissif , bavard, coloré, enjoué, dans une langue un peu passée mais fort agréable à lire, bref un vrai plaisir de lecture.

     smilesmilesmile

     

    babelio multi défis  47. Un livre choisi sur l'île déserte d'un autre challenger   Pancrace

     

    Les Pardaillan  Michel  Zevaco  ici 

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  •  Deux hommes, Son Holland et Hugh Allison s'échappent du pénitencier de  Louisiane , un e Louisiane encore française puisque l'action se situe dans les années 1830.

    Poursuivi par les gardiens du pénitencier, les deux fugitifs mettent tout en oeuvre pour leur échapper. Se sentant cernés, ils décident de rejoindre l'armée de la révolution texane.... car il fut une époque où les Mexicains avaient la main mise sur les états du sud et tenaient la dragée haute aux Américains....

    Dans ce court texte, on découvre un pays encore en formation, des terres peu avenantes, des indiens, des bandits et ces deux hommes qui bien que très différents vont tracer un beau sentier d'amitié entre eux.

    Une ambiance particulière, deux héros attachants, une poursuite, une guerre, de quoi faire un western bien typé et agréable à lire .

    smilesmile

     

    Texas Forever  James Lee Burke

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  • Maine  J.Courtney Sullivan

    Le père Kelleher a gagné un jour un terrain au bord de mer dans le Maine. Le bungalow construit avec ses frères a vu grandir ses enfants, puis les petits enfants et même les arrière-petits enfants y viennent. C'est la maison de famille dans toute sa splendeur, celle qui réunit, été après été, les différentes générations et les différentes branches d'une famille.

    Les Kelleher ne sont ni pire ni mieux que tant de familles. De souche irlandaise, le père et surtout la mère sont pétris par l'église catholique et donc par la culpabilité, la faute et le péché... Chez la mère qui cache, un acte, pour elle impardonnable , l'église est son pilier, son réconfort même si elle met peu en pratique dans sa vie familiale les principes de pardon et de générosité... Empétrée dans la religion et une époque où les femmes étaient faites pour être mariées et avoir des enfants, elle a abandonné son espoir d'une vie autre, pour rejoindre ce dont elle ne voulait pas vraiment. Si l'on y ajoute l'alcool on comprend le caractère colérique et mesquin de cette femme . 

    Le récit est fait par quatre femmes de la famille, l'aïeule, sa fille et sa belle-fille  et une petite fille. Les hommes ici n'ont pas grande place, si ce n'est le père, ils s'inscrivent dans le décor sans jamais être tout à fait essentiel à l'histoire . 

    Les histoires de famille sont là, toujours un peu plus enkystées au fur et à mesure du temps, chacune jouant sa partition, ressassant ce qui permet de se justifier, les non-dits des unes côtoyant les excès verbaux des autres, personne ne réussissant à faire un pas de côté pour mieux regarder l'autre.

    Ah, les jolies névroses que l'on se transmet dans les familles....

    C'est un roman agréable à lire et qui sans être d'une ampleur exceptionnelle offre une belle palette des sentiments familiaux et un regard sur les changements intervenus dans la vie des femmes en quelques générations.

    smilesmile

     

     

    Maine  J.Courtney Sullivan   ici 

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