• L'assassin des ruines

     

    Direction Hambourg en 1947 la guerre n'a pas laissé grand chose de la ville, si ce n'est des ruines, la misère et un vainqueur anglais.

    C'est dans ce décor sordide et un froid sibérien que l'on découvre un cadavre de femme dans les ruines. L'inspecteur Stave est chargé de l'enquête et se voit accompagné de deux collaborateurs, le commandant MacDonald et Maschke des moeurs. Le cadavre ne reste pas seul longtemps, trois autres vont apparaître. Stave est assez désemparé face à ces cadavres que personne ne recherche. Peu d'indices, pas de témoin, pas d'identité, une enquête complexe qui se déroule lentement, Hambourg est littéralement gelée, qui nous promène dans une ville fantôme.

    Tout est encore là dans l'Allemagne post-guerre, les nazis, les morts, la rancune envers les vainqueurs, la misère, la famine, la honte, un pays dévasté , ce roman est l'occasion de voir l'Allemagne d'après-guerre et de se réjouir du chemin parcouru en Europe depuis. smilesmile

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  • L'île au trésor  Robert Louis Stevenson

     

    Long John Sylver, le pirate unijambiste, avec un perroquet sur l'épaule, rusé, cruel et qui s'en sort toujours, est le héros de cette aventure, racontée essentiellement par le jeune John Hawkins.

    Ah! Le monde de la piraterie, il y a ici tout ce qui correspond au mythe. Le récit se fait du côté des "gentils" mais le charme vénéneux de l'aventure coule dans le sang du docteur et du sieur et j'imagine mal Hawkins retourner dans son auberge à côté de sa mère... Ici, tous se sont payés une belle histoire, vivant ou mort, gagnant ou perdant ils ont vécu à fond, leurs yeux ont brillé pour d'hypothétiques pièces de huit et pour le mot magique "trésor". 

    Franchement, carte secrète, trésor, mer, rhum, bagarres c'est quand même plus palpitant qu'une vie tranquille au fin fond de la campagne anglaise, à tout prendre j'aurais été pirate ...et si possible Long John Sylver, le plus célébre smile

    A lire pour la plaisir de découvrir ou redécouvrir ces héros de papier, aventuriers de la mer et rêver à l'aventure, puis vite lire le Long John Silver de Larsson qui est la version "adulte" de ce personnage. smilesmile

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  • Né d'aucune femme Franck Bouysse

    Dans un temps non précisé mais qui peut être le XIXe, dans un milieu rural pauvre et rude, un père vend sa fille à un homme. Il ne la vend pas par méchanceté mais par nécessité, il faut bien manger! Le maître des forges a acheté Rose non seulement pour l'épuiser à la tâche mais  aussi pour assouvir d'autres besoins. Sans vraiment de défense, Rose va commencer à vivre un enfer qui va s'étoffer jour après jour. Un homme lui apportera un peu de chaleur le demi-frère du maître, mais cet homme est tout autant sous le joug du maître et de la mère de celui-ci, monstre féminin qui, sans en avoir l'air, manoeuvre pour tenir son projet. Rose, la rebelle, va réussir à faire vaciller quelque peu les choses ...

    Beaucoup de qualité pour ce roman, l'écriture, le personnage de Rose, le sujet et pourtant je n'ai pas réussi à rentrer dans le texte totalement, à être réellement émue par Rose et son histoire. Le monde rural décrit m'a fait penser à Jacquou le croquant, là aussi la puissance du maître ou seigneur est sans contre pouvoir .smilesmile

     

     

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  • Torrents  Christian  Carayon

     

    La découverte de morceaux de cadavres de femmes dans une rivière suite à des inondations, font réapparaître des fantômes dans la vie de la famille Neyrat. Parmi ces fantômes il y a l'amie du fils disparue un jour mais aussi les souvenirs, souvenirs lus et réinterprétés par la fille aînée qui va amener à douter du père, ce père médecin, taiseux dont la première femme est morte dans d'étranges circonstances. Puis peu à peu vont revenir les fantômes de la seconde guerre...

    Démarrant sur un mode thriller/polar bien balancé dans sa première partie, ce roman perd de son rythme et de sa puissance quand on passe à la seconde partie qui se fait plus sous forme de "confessions".  Une lecture rapide qui me laisse une impression mitigée. smilesmile

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  • L'évangile du bourreau Arkadi et Gueorgui Vaïner

     

    La démocratie est toujours à défendre, à surveiller, à améliorer mais une fois refermé ce livre, je perçois nettement quand on est encore dedans et quand on n'y est plus.

    Ici, pas de démocratie, un délire de dictateur(s)où l'idéologie tient de la secte, le tout fonctionnant comme une énorme machine ( la chaudière qui réclame son dû comme le décrivent les auteurs) qui broie les hommes et les femmes partout, tout le temps.

    Bien sûr il y a la torture, les interrogatoires, les exécutions  sommaires, les faux procès tout ce qui laisse un goût plus qu'amer à la période stalinienne, mais c'est surtout la mise en place de la terreur qui est particulièrement bien décrite dans ce roman. Quand les prisonniers essaient de comprendre le pourquoi et qu'ils se heurtent à rien, aucune logique, aucun raisonnement, aucune preuve ne peut faire face à cette horreur qui tape au hasard, n'écoute rien, et ne fonctionne que pour mettre un peuple au pas en lui promettant qu'à tout moment on va lui tomber dessus. Le summum, si l'on peut dire, de cette terreur, c'est qu'elle existe tout autant pour les décideurs qui subissent le même mécanisme, en haut de l'affiche le matin, mort le soir. Il faut donc pour tenir ,comploter, dénoncer, tuer... et haïr l'ennemi de toujours, le juif, le youpin, le youtre, car l'antisémitisme de cette période et de ce pays n'a pas grand chose à envier à l'Allemagne d'Hitler.

    Le personnage du roman, ancien général ,  acculé par un personnage réel ou non, machiniste ou futur gendre, à moins que ce ne soit son cancer qui l'y pousse, voit ses souvenirs remonter à la surface. Et ses souvenirs sont peuplés de trahisons, de mauvais coups, de peurs, de morts sur fond de vodka et de femmes.

    Une longue lecture (770pages) pas vraiment facile, mais nécessaire, à croiser avec l'histoire du parti communiste français.smilesmilesmile

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  • Les païens d'Irlande  Edna O'Brien

     

    Un narrateur, sans nom, raconte la vie d'un personnage, une enfant vivant dans un village irlandais. On découvre petit à petit les éléments d'une vie rurale, le voisinage, la pauvreté, l'alcool ...

    C'est une sorte de chronique faite de petits rien...tellement petits qu'honnêtement ce n'est pas une lecture palpitante et qu'une fois refermé il ne me reste quasiment aucun souvenir .

    Heureusement j'ai de bien meilleurs souvenirs de lecture d'autres romans irlandais!

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  • L'effet papillon  Jussi Adler Olsen

    Autant le dire de suite, mon avis n'est surement pas neutre, je m'attache beaucoup aux personnages  de papier des polars que j'apprécie. J'ai ainsi une liste d'hommes, flics en tout genre et dans des pays divers, que j'affectionne et pour lesquels même un moins bon volume , reste une bonne lecture car j'y retrouve mon héros... 

    Avec le département V, c'est non seulement Carl Morck qui me séduit, mais aussi son étrange équipe. Il y a sans doute ici, trop de chance pour Marco, le lutin qui cherche à sauver sa peau et à avoir une vie mais qu'importe ! 

    Des placements qui péréclitent, une grosse escroquerie sur fond d'aide humanitaire , quelques grains de sables et les requins se jettent les uns sur les autres, trichant, tuant, rien n'arrête ces hommes dont le seul horizon est l'argent. Pour les règlements de compte, on trouve toujours des petites mains qui travaillent dans des réseaux plus ou moins malsains. Marco fait partie de ces abeilles ouvrières qui oeuvrent à longueur de temps pour d'autres, jusqu'au jour où il refuse ce destin, s'enfuit et devient celui qui doit disparaître.

    Les trois protagonistes du département V, récupèrent un bout de cette affaire et vont dérouler la bobine aussi loin qu'ils le pourront.

    Les trémolos sentimentaux de Morck me font sourire, les chameaux d'Assad me distraient et les tenues de Rose me demandent souvent un effort d'imagination, sans oublier quelques incontournables personnages du commissariat qui pimentent le quotidien de Morck , tout cela fait que cette lecture fut bien agréable. smilesmile

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  • Le promeneur d'Alep  Niroz Malek

    Ce livre regroupe un peu plus d'une cinquantaine de textes courts, qui ont tous en commun la Syrie, Alep, la guerre. Un auteur( l'auteur ), reste dans la ville d'Alep envers et contre tout et s'évertue par la grâce de son écriture à retranscrire ce qu'est la vie à Alep. 

    On pouvait s'attendre à de grandes descriptions où le sang serait la toile de fond et les bombardements le décor mais, on est bien au-delà de ça. Par la qualité des textes, on perçoit tout ce qui est la guerre mais aussi la douceur de la vie "d'avant". C'est le contraste entre les deux qui donne l'ampleur des désastres de la guerre, sans que l'auteur éprouve la nécessité de jouer du sensationnel ou du pathos . Ces textes, si joliment poétiques,  sur un sujet qui ne l'est absolument pas, m'ont fait ressentir  la tristesse de ne pas avoir connu la douceur de la vie d'avant la guerre et le doute qu'un jour la vie revienne sur les terrasses des cafés pour que des hommes, des femmes s'y arrêtent juste pour discuter....

    J'ai été émue par la beauté des textes et la noirceur de la situation, une lecture qui, sans violence , en dit bien plus qu'un entre-filet aux infos sur le conflit qui a lieu,en donnant corps et âme à ce pays que je ne connais pas .

    smilesmilesmile

    Challenge globe-trotteurs : Syrie

     

     

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