• Personne ne se sauve tout seul   Margaret Mazzantini 

    Un homme et une femme, divorcés, une soirée au restaurant pour tenter de continuer  la relation sur un autre mode...

    Si le dialogue entre eux est rare, le tourbillon du monologue de chacun dévaste tout, le passé, le présent, le futur ! Ils relisent leur histoire pour chercher quand, quoi, comment, leur rêve d'amour et de famille s'est mis à prendre l'eau . Tous ces petits riens qui sont autant de signes de la défaite de l'amour mais que l'on se refuse à voir, ils se les repassent tous.

    C'est terrible et tellement juste - qu'il reste un petit goût d' amertume à la fermeture du livre, sans qu'hélas je puisse dire que c'est exagéré, c'est au contraire tellement bien vu et tellement bien dit !

    Personne ne se sauve tout seul mais se sauve-ton à deux ..... 

    smilesmilesmile 

    Personne ne se sauve tout seul   Margaret Mazzantini

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  • Nos jours heureux  Ji-young Gong 

    Une jeune femme,Yujeong, trentenaire, issue d'une bonne famille coréenne, en est à sa troisième tentative de suicide. Sa tante lui présente une échappatoire: pour éviter l'hôpital psychiatrique,elle doit accepter de l'accompagner lors de visite à des prisonniers. C'est ainsi que Yujeong fait connaissance avec Yunsu Condamné à mort pour viol et meurtres, après un long parcours de vols et violences, il accepte de rencontrer ces femmes. Peu à peu, grâce à la soeur, il arrive à mettre quelques mots sur ce qu'il a vécu et ce qu'il ressent. De son côté Yujeong découvre un monde qu'elle ne connaît pas, une autre Corée. Sa tante sait faire naître chez tous "ses enfants" la part humaine enfouie, de même chez sa nièce,elle arrivera à entrouvrir le coeur de celle-ci.

    Sur fond de catholicisme mais au delà du catholicisme, le pardon est au coeur du roman, le pardon aux autres et le pardon à soi même. L'empathie, l'amour du prochain, cela aurait pu vite devenir un bouquet de bons sentiments genre roman "feel-good", mais l'auteur échappe à ça. Elle nous évite un pathos grossier même si l'émotion est là à chaque instant. De belles réflexions sur la vie , la mort, la souffrance, la vie en Corée. 

    smilesmilesmile 

    Babelio multi défi 49. Une lecture inspirée par une critique publiée sur Babelio

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  • La vie devant soi  Romain Gary

    Quelle merveille !!!! 

    Je connaissais le film, vu (et quasi-oublié) il y a bien longtemps, pourquoi le livre m'avait échappé...je ne sais pas, mais je suis heureuse de l'avoir lu maintenant, à un âge où je peux apprécier pleinement le texte. Car texte il y a  et quel texte !

    Par la bouche du petit Momo, au langage très "Titi parisien", fils de pute, élevé par Madame Rose, on découvre des êtres humains aux vies hors norme, cabossées dans un Paris des années soixante-dix (qui m'a paru sacrément tolérant! ). Tous ces personnages qui vivent dans l'immeuble ou aux alentours sont terriblement attachants.

    Et puis, il y a Madame Rose, un monstre, un monstre qui déborde de son corps, qui râle, qui pleure, qui gémit mais un monstre qui aime son petit Momo, quitte à lui mentir sur son âge pour mieux le garder.

    Et puis il y a Momo, un gamin mais pas vraiment un gamin, comment être insouciant quand on a son parcours, mais un gamin car innocent, aimant au-delà du raisonnable sa Madame Rose.

    Une histoire d'amour, une histoire sur la fin de vie, une histoire de tolérance, une histoire de pauvres, une si belle histoire.

    J'ai été totalement conquise, émue, bouleversée par ce roman, la larme à l'oeil, le mouchoir à la main, touchée par les deux bouts de la vie au travers de ces deux personnages, Momo l'enfant, Madame Rose la vieille dame, une grande réflexion sur la vie.

    smilesmilesmilesmile

    La vie devant soi  Romain Gary

    Babelio multi-défi  23. Un livre écrit sous pseudonyme

     

     

     

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  • Intermittence    Andrea Camilleri

    Du noir très noir, mais pas dans les bas-fonds, ici ce sont des gens très bien sous tout rapport qui s'activent, se trahissent, se convoitent et sont de véritables pourritures! Crapules en col blanc, tous ces personnages sont plus retords les uns que les autres. Quant à l'amour ce n'est qu'un moyen d'obtenir ce que l'on veut, tout se négocie en quelque sorte. C'est violent, pas de sang quasiment mais ils savent tuer autrement.

    Un roman vif, bien mené qui ne laisse pas trop le temps de respirer et qui se lit d'une traite.smilesmile

    Intermittence    Andrea Camilleri

     

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  • Direction l'Italie pour un mois, le groupe facebook  et le programme ici . et ici

    Des lectures prévues :

    et d'autres à venir 

    Mois italien   Mois italien   Mois italien

     

     

     

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  • Un mois belge qui se referme sur ces lectures :

    Le mois belge  Le mois belge  Le mois belge   Le mois belge     Le mois belge

     

    Trois auteurs que je ne connaissais pas Tirtiaux, Job et Bourdhouxe, une lecture magnifique :La femme de Gilles et un auteur vers qui je reviendrai: Tirtiaux 

    En résumé un bon bilan ! yes

     

    Merci à l'organisatrice, la page FB pour avoir toutes les lectures ici 

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  •  Je serai toujours     Armel Job

     

    Un homme qui arrive par hasard, une femme qui le reconnaît, on a là tout le charme d'une rencontre, celle qui habite le coeur de chacun,  parce que c'était lui, parce que c'était elle .

    Ici, le hasard est un peu moins hasardeux qu'on ne pourrait le croire mais qu'importe, l'amour est toujours une rencontre. le bonheur devrait donc être là, mais c'est sans compter avec les deux fils de Madame, deux fils qui ne supportent pas de voir leur mère aimer, faire ses choix, bref être autonome. Ces fils, fidèles à un père mort plus qu'ils ne l'ont été de son vivant, vont s'acharner à casser le rêve de leur mère. Le fait que l'homme intrus soit un étranger ajoute à leur rejet mais ils n'auraient pas plus accepté un autre homme, une fois le père mort cette femme leur appartient., Jalousie  féroce entre eux, appropriation de leur mère, haine du rival, les sentiments des fils sont très violents. 

    smilesmile

     Je serai toujours  avec toi   Armel Job

     

     

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  •  

     

    Un homme saoul comme une barrique qui annonce des meurtres à venir c'est ce à quoi doit faire face l'inspecteur Van In. Paroles d'alcoolique ou messager des mauvaises nouvelles, les jours qui passent vont éclaircir le débat , les morts sont bien là! 

    Van In va sortir des rails pour suivre son enquête, mettre son couple en danger et même ses amis vont vaciller.

    Un enquêteur sympathique, gros buveur de bières et autres alcools, une idée intéressante, des personnages secondaires bien définis et pourtant ça ne fait pas le polar du siècle...ça reste néanmoins un bon roman de gare qui se lit tout seul .smile

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  • Iboga   Christian Blanchard

    Sur les premières pages, je me suis dit "ça va pas le faire" et puis je suis tombée dedans, lu d'une traite, abasourdie  et bousculée par ce roman! 

    Jefferson Petitbois, 17 ans,  est le dernier condamné à mort. Il a vu la guillotine de très près, mais Miterrand passe, la peine de mort est abolie, sa condamnation passe à perpétuité....et perpette  dans 10m2 c'est long !

    Ce n'est pas vraiment un tendre le Jeff, abimé dès le départ par la vie,( a-t-on idée d'être noir, abandonné et rebelle! ), il ne va pas arranger son cas de familles d'accueil en foyers.

    Quand à 14 ans le suicide paraît la seule voie possible pour un mieux, on peut considérer que la vie a pris un mauvais tour et la rencontre avec Max, sauveur et démon,  va définitivement faire plonger Jeff du côté obscur. 

    Deux rencontres vont le rendre plus humain, Jean un gardien de prison qui l'amène à la lecture et une psychiatre qui va entamer des entretiens en vue d'une éventuelle sortie. Ecriture et parole ramène Jeff dans l'humanité en l'amenant à relire sa propre histoire.

    Une vie entre quatre murs, une douche par semaine, des chaines, de la haine, de la violence et un humain, un très beau et très dérangeant livre.

    smilesmilesmilesmile

    Babelio multi-défis 39. Un livre qui traite de l'emprisonnement ou de l'évasion

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  • Paula  Spencer   Roddy Doyle

     

    Paula Spencer, une femme qui arrive sur la cinquantaine, avec derrière elle une vie piteuse, faite de coups reçus, d'alcool et d'enfants, a choisi d'abandonner l'alcool et de faire face à sa vie.

    Reconstruire sa vie...vaste projet auquel s'attache Paula. Renouer avec ses quatre enfants c'est bien de le dire, à faire c'est beaucoup plus compliqué. Elle a abimé ses enfants qui ont pris des chemins liés à l'alcoolisme de leur mère, de l'aînée qui a fait "la mère", au fils héroïnomane en passant par la fille alcoolique et au petit dernier qui est l'espoir de sa mère . Ils ne lui font pas confiance, elle en souffre mais les comprend . Tout est  dans ces petits pas  pour tresser des liens avec chacun d'eux sur un mode différent, la culpabilité qu'elle promène, la lutte contre l'envie de laisser tomber et de retourner à l'alcool. C'est un vrai combat qu'elle mène Paula, un combat de chaque minute, de chaque jour. Elle est bien digne cette femme, qui ne peut effacer le passé et doit se voir dans les miroirs que lui renvoie ses enfants , ses soeurs, son job! 

    J'ai éprouvé une très grande tendresse pour Paula, car j'ai une profonde admiration pour les gens ordinaires qui se lèvent et remettent leur vie en ordre, de l'extérieur ça parait simple mais il faut une vraie ténacité et une poigne de fer pour repartir quand on est tombé bien bas et Paula fait ça !

    Le roman traduit bien les sensations et états d'âme de Paula qui est si souvent sur le fil en équilibre précaire.L' auteur m'impressionne par la justesse de son regard et de son écriture.

    Ce roman est la suite d'un autre que je n'ai pas lu "La femme qui se cognait dans les portes" ce qui ne gène pas la compréhension mais je le lirai bientôt.

    smilesmilesmile

     

    Babelio multi-défis 15. Un livre qui met à l'honneur la condition féminine ou une femme en particulier

     

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