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Il y a un côté très "english" dans ce roman je trouve, genre vieille famille aristo déjantée...
La famille Seift, Jasper et ses trois soeurs, April, May,June, sont condamnés à vivre ensemble dans le manoir familial. Fin de race parfaits, chaque membre est touché par un handicap et surtout parfaitement inadapté à la vie moderne. Ne brille que le lustre passé de la famille et du manoir , aujourd'hui chacun est recroquevillé sur ses manques, ses petits arrangements personnels et le plaisir ( immense) d'"emmerder" les autres. Une haine policée mais franche lient ces énergumènes plus bizarre l'un que l'autre.
Arrive une cousine oubliée car sans doute morte dans les camps de concentration, Leda .
Leda, c'est la peau de vache par excellence, monter l'un contre l'autre puis les deux contre un troisième , elle a une longueur d'avance sur les quatre benêts qui vont se faire rouler dans la farine par la revenante !
Un côté un peu fané, un peu suranné pour ce texte qui parle , encore une fois, des joies de la famille !
Multi défi Babelio 70. Un roman écrit par une femme
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La fille de Billy Sweeney est dans le coma . Elle a été agréssée et violée par une bande de quatre pauvres types . Son père assiste au procès et doit faire face à des prévenus peu enclins aux remords. L'un d'eux réussit à fuir et le procès laisse un goût plus qu'amer à Billy. Il décide de pourchasser Donal Quinn, l'évadé, et de faire justice lui-même.
La première partie m'a émue. l'histoire de cet homme fou amoureux , tellement maladroit mais tombé dans l'alcool au point d'y perdre le seul amour de sa vie, qui se noie toujours un peu plus ,de mensonges en cadavres cachés, est d'une tristesse à pleurer et tellement bien racontée. Le fait que ce soit un point de vue d'homme- ces êtres mystérieux - est pour beaucoup dans la couleur particulière que prend ce long récit et ses immenses silences.
Après quand la chasse à l'homme prend le dessus , j'ai moins adhéré. Je trouve que l'on est face à un imbroglio peu probable , pas passionnant et qui n'a rien à voir avec la touche tellement humaine de la première partie. Sauf que dans cette partie là aussi les souvenirs ressurgissent et que le passé est éclairé autrement grâce au prêtre Sean , ami de toujours ...
Quand même, dommage, dommage que l'on perde la jolie teinte du début ....
Babelio multi- défis 61. Un livre d'un auteur dont le nom est précédé d'une particule (de, d', O', Mac, van, von, der, etc.)
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Très, très, beau roman ! Une magnifique histoire d'amour !
Patrocle, fils d'une mère demeurée et d'un père mal-aimant, est un enfant terrorisé par tout, maladroit qui craint le regard des autres et se sent toujours en dessous de ce qu'on attend de lui.
Après avoir tué par accident un de ses compagnons, il est exilé chez son oncle le père d'Achille. Très vite une amitié forte va lier les deux garçons pourtant très différents. Cette amitié évoluera vers un amour que la mère d'Achille tentera de briser sans réussir.
L'amour entre ces deux hommes est un amour d'une grandeur, d'une profondeur, d'une force et d'un respect mutuel qui force l'admiration.... et me fait pâlir d'envie!
Puis c'est la guerre de Troie, le choix d'Achille de faire briller son nom pour l'éternité et la prophétie qui lui annonce sa mort s'il tue Hector., Patrocle essaie d'éviter à Achille de tomber dans la violence gratuite. Achille protège Patrocle quand celui-ci doit combattre. Ces deux là se veulent en vie pour jouir l'un de l'autre encore longtemps. Mais les dieux piétinent et se jouent des humains, ils n'ont pas de grande compassion pour les deux amants.
C'est un livre qui se lit comme on boit du petit lait ( ou un bon Bourgogne) alors qu'il est d'une grande richesse culturelle et historique. Bien que l'on connaisse la fin, l'écriture nous tient en haleine tout au long des pages , la délicatesse des propos de Patrocle,puisque c'est lui qui raconte, ajoutant au charme.
Une vrai révélation et un coup de coeur.
Babelio multi défi, je valide donc l'item 32. Un livre en lien avec la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres)
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Un des personnages du livre, c'est le lieu, un coin reculé, minéral, promis à l'exode rural avant l'exploitation d'une carrière. Après un temps où paysans et ouvriers se regardent en chien de faïence, l'essor du village, l'arrivée du médecin, diluent ces rancoeurs, toujours les mêmes, ceux d'ici, ceux d'ailleurs...
Les Fontaines a le charme de ces villages, où chacun a une place, mais où tout ce sait. Le secret est donc le fond de commerce des habitants et le détenteur suprême de ces actes et pensées cachés, c'est bien évidemment, le curé. C'est donc lui qui nous relate l'histoire de la famille d'André le médecin et de ses descendants.
Avis très mitigé. Le style déjà est énervant avec beaucoup de répétitions, une description un peu trop ampoulée des paysages. Un usage excessif (à mon goût) des " forces" , l'espèce de malédiction qui plane sur la maison d'André sans que je n'ai compris le pourquoi , font parfois frôler le surnaturel qui n'est pas ma tasse de thé.
Sur le plan moral, on est dans le pardon et pas seulement le pardon du curé dont somme toute c'est la fonction. Tout le monde comprend tout le monde, dans un discours lénifiant qui ne me semble pas être en phase avec la relation adultère dont il est question.
Multi-défi Babelio item 37. Un roman récompensé par un prix littéraire au XXIème siècle
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Il y a un petit moment que j'avais envie de lire ce roman. Je l'imaginais comme une belle biographie dans un style cape et épée avec quelques secrets révélés pour justifier le "vrai "du sous titre...et bien ce n'est pas vraiment ça.
L'histoire commence quand Robin est encore Robin de Loxley chevalier fidèle à son roi dans un contexte historique où il est difficile d'y retrouver ses petits.
Son meilleur ami est mortellement blessé et Robin découvre la trahison, la félonie.Il perd ses illusions sur le sens de l'honneur et les bienfaits de la politique et du respect des dirigeants .
Quand il revient chez lui, rien ne subsiste pour lui, sa mère est morte, son bien est accaparé .Robin va complètement changer et il part en guerre pour la libération des pauvres en reprenant aux riches... Il fédère la bande à Petit Jean, organisant de bons coups, mettant en place une justice dure pour régler les conflits, c'est le chef. Pour autant son statut ne lui laisse pas de répit, toujours en proie au doute sur sa légitimité et cherchant perpétuellement à la réassurer.
Tout ça, en gros, on connait; alors quel est le plus ? Et bien Robin agit juste par vengeance et non par souci de justice et surtout, le plus décevant, c'est que la sexualité de ce Robin semble surtout être excitée par le viol ! Le héros descend sérieusement de son piédestal !
Lecture ni très intéressante ni très agréable à lire, on reste trop à la surface des évènements et des êtres et je n'ai pas trouvé le rythme trépidant que j'espérais.
multi défi Babelio item 76. Un livre sans aucune couleur primaire (bleu / rouge / jaune) sur la couverture
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C'est l' histoire d'une rencontre contrariée par la guerre., entre Louise et Léon.
Quand ils se retrouvent, Léon est marié et père de famille alors que Louise est toujours célibataire. Ces retrouvailles ne permettront pas chambouler l'équilibre familial de Léon. Louise se retire.
Il faudra une seconde guerre, pour que les deux amoureux se retrouvent et que Léon se lance dans une double vie.
Je n'ai pas accroché à cette histoire une fois passé la première partie, histoire pas crédible , le falot Léon et la pétillante Louise ne m'ont pas émue...
Babelio multi défi item 60. Un livre d'un auteur au prénom mixte
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Après avoir reçu une demande d'un journaliste qui recherche Mila Wychinska, Hemma Warner, vieille dame est amenée à revisiter ses souvenirs. De son enfance en Indonésie, ancienne colonie des Indes Néerlandaises, elle fait surgir les images de son enfance. Venant d'un milieu blanc bourgeois elle côtoie la famille de Mila son amie , une famille riche métisse . L'amitié des deux fillettes est l'occasion de passer d'une maison à une autre, d'un milieu à un autre. Amies intimes, il leur faudra l'adolescence pour que leurs routes s'éloignent.
Elle évoque l'indépendance de l'Indonésie, qu'elle n'a pas vu venir et croise l'évolution du pays entre son départ, ses retours et la distance qui grandit entre ce qu'elle a connu et ce qui devient. De son côté Mila, qui est métisse, a opté pour une version plus rebelle en s'inscrivant du côté des opprimés.
Les souvenirs font aussi jaillir des images plus personnelles sur ce que fut la relation entre Mila, Hemma et Tjeerd et les secrets enfouis se retrouvent à la lumière
Intéressant pour la mémoire d'une époque révolue et lointaine, celle des Indes Orientales ... nom qui fait rêver, mais dont on sait qu'il cachait la colonisation et l'appropriation du pays par des Européens.
Passionnant aussi, pour le second récit, celui de l'affection entre deux enfants et l'évolution des liens qui les unissent,avec sous-jacent tout le long du texte cette sensation troublante qui prend toute son sens à quelques pages de la fin , le tout dans une belle écriture.
Babelio multi défi item 28 Un livre construit autour de souvenirs ou de la mémoire
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Au décès de son père,Lucrezia découvre une boîte contenant les lettres . Traces d'un amour hors mariage , elle décide de rencontrer cette femme pour mieux connaître son père.
Costanza se plonge dans le passé, relit son amour pour ce musicien et la difficile place d'être la maitresse , elle dans la passion , lui dans la retenue...
La narration est faite par Costanza qui écrit à une amie Gabriella, cet élément n'est pas perceptible tout de suite et gène la lecture au début. L'espèce de relation d'amitié avec la fille de son amant me semble douteuse et peu crédible .Quant à l'histoire d'amour avec cet homme, elle n'est pas inintéressante sans être tout à fait passionnante.
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Ce roman m'a permis la découverte de l'histoire de la Namibie qui m'était complètement inconnue. Pauvre Namibie, la folie européenne de la conquête du monde et de l'asservissement des peuples autochtones l'a emportée. Les Allemands ( mais ils ne furent pas les seuls) vont trouver là une occasion de développer les théories qui prendront toute leur ampleur au cours de la seconde guerre mondiale.Une répétition générale avant la seconde guerre mondiale, la supériorité de la race blanche, l'extermination des races inférieures, la stérilisation pour éviter la contamination de la race pure ...
Le personnage principal Jakob , qui est le fil conducteur de ce récit, est fascinant parce qu'il n'est jamais acteur de sa vie. C'est un individu meurtri dans sa chair qui a trouvé dans l'armée un lieu, non pas où sa vie prend sens, mais un lieu où on lui dit quoi faire. Il n'a pas à penser ni à réfléchir ni à décider. C'est un non-décideur chronique mais ne pas décider c'est malgré tout choisir ,surtout dans de telles circonstances. Il ne comprend pas en quoi il participe à ce qu'il ne décide pas mais accepte...Même ses déboires avec une jeune femme qui attend qu'il prenne une décision ne l'alerteront pas . C'est homme encore enfant qui débarque sans rien connaître de la vie se laisse bercer par ses chefs et obéit point!
Quand enfin il décidera d'orienter sa vie pour rejoindre sa belle, il est trop tard. Il ne voit plus ce qu'il fait, ce qui se passe, il est pris par ce mouvement auquel il a mollement participé et la perd définitivement
La partie actuelle, la deuxième voix, apporte un complément et sur l'histoire de Jakob et sur les suites de cette colonisation. Il s'agit de la journée de reconnaissance des actions allemandes envers les peuples de la Namibie. Pour le narrateur de cette époque, métis fils d'un allemand et d'une métisse ce jour a une densité supplémentaire car sa place entre deux appartenances et finalement aucune, est un lourd poids à trainer.
La narration n'est pas entièrement fluide au début du roman par, je pense, le choix d'un roman à deux voix deux époques . J'ai eu du mal à accrocher avec la partie actuelle qui de mon point de vue casse la narration
Babélio multi défis 20 . Un livre traitant de la ségrégation, de l'apartheid ou du racisme
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Après un chapitre où la famille est présentée on retrouve les quatre enfants bien plus tard alors qu'ils approchent de la quarantaine. Un chapitre est consacré à chacun et on peut découvrir où ils en sont de leur vie.
Dan a fini par accepter son homosexualité et a traversé la période de l'explosion du sida sans y laisser sa peau. Emmet, lui s'est lancé dans l'humanitaire avec la mort pour compagne et sans réussir à accueillir l'amour dans sa vie.Constance est mère de famille, quelques kilos en trop, des enfants , un mari et une grande maison. La petite soeur Hannah doit faire face à une carrière d'actrice ratée et à un enfant, ne sachant faire face elle se noie gentiment mais surement dans l'alcool.
Ce Noël, leur mère, Rosaleen, leur demande de venir une dernière fois dans la maison familiale qu'elle va vendre.Après une absence parfois très longue, les voilà tous les quatre réunis avec leur mère.
Une mère affreuse, égoïste, exigeante, perpétuellement insatisfaite, toujours dans l'attente, absente à sa vie et qui reproche à l'un à l'autre ou à tous , en disant tout en ne disant pas son incapacité à être heureuse.
Une histoire âpre et amère, un texte sans dentelle mais un beau portrait de famille!
Babelio multi défi , item 53 Un livre avec un terme du champ lexical végétal dans le titre
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