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Wouah!!!!727 pages pour un roman "aspirant" !
Une fois tombée dedans rien n'a pu m'en sortir.
Je ne chercherais pas à comprendre comment des idées aussi tordues peuvent sortir du cerveau d'un homme mais quellle lecture géniale !!!!!
La construction est un vrai travail d'orfèvre , elle tisse sa toile autour du lecteur pour l'emprisonner et l'enfermer dans le délire d'un homme, fou à lier mais d'une intelligence redoutable: Maxime Lavoie.
Celui-ci,fils d'un multi-millionnaire cherche un sens à la vie mais une déception amoureuse, qui fait suite à une enfance peu sécure entre un père impitoyable et une mère dépressive, l'a plongé dans une dépression puissante. Cet homme, pourtant capable d'émotion envers son "neveu", va manipuler un nombre faramineux de personnes pour donner corps à son dessein....
En dire plus risquerait de nuire au plaisir de cette lecture, j'ajouterais quand même que tous les personnages sont crédibles et que j'ai un petit faible pour le personnage de Sauvé , un vrai flic de polar, taiseux, déprimé, mauvais dans les relations humaines mais ne lâchant rien dans son travail.
Je découvre cet auteur avec ce roman mais je suis certaine d'en lire d'autres.
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Charmante petite nouvelle ayant pour décor le Québec.
Candice, après un vol remuant, attend sa cousine à l'aéroport, celle-ci n'arrivant pas c'est un séduisant Québécois qui vient à son secours et se propose de l'amener chez sa cousine.
Manque de chance, le truck de Martin dérape et il leur faut se réfugier dans la maison d'une tante de Martin. Là, Martin va réchauffer la petite française qui a débarqué en pleine tempête en mini-jupe et haut talon...
Le charme du bûcheron, le plaisir des expressions québécoises, une courte nouvelle légère et sucrée comme il convient au genre .
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Merhlicht, j'en veux, j'en redemande, moi, la grenouille j'adore!!!!
J'ai découvert Mehrlicht et son équipe avec "Le jour des morts" puis "L'heure des fous" et ce nouveau roman est pleinement à la hauteur des deux autres.
Sur fond de remontées de guerre d'Irlande, Mehrlicht court après le "Far Darig", lutin manipulateur et sombre grand faiseur d'incendies.Mais comment attrape-t-on un lutin...surtout quand on est une grenouille ...en l'embra-s-ant ?
Le récit se fait sur deux époques, l'une où l'Irlande du Nord était en guerre, avec son lot de trahisons, meurtres, vengeances... et la seconde actuelle quand Mehrlicht est amené à enquêter sur un cadavre trouvé dans un pub irlandais de Paris....
Ses deux adjoints sont en petite forme. Latour soupçonne Dossantos d'avoir maltraité son fiancé et Dossantos amoureux malheureux, est rongé de culpabilité. Mehrlicht lui, est au mieux , se préparant à participer à questions pour un champion et à faire du rangement dans sa vie.
Un excellent polar,rondement mené, passionnant sur le conflit irlandais, des personnages parfaitement croqués, bref tout est un régal !
Ce flic, croisement d'Audiard et de Fallet, moche , rugueux, sexiste, qui pue la clope je l'aime et j'en veux encore et encore des enquêtes de Kermit !
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Sur le plateau des mille vaches, un hameau perdu, là ,vivent Virgile et sa femme Judith, Georges leur neveu et Karl arrivé de fraîche date.
Le monde paysan est bien connu pour ses silences et ses histoires enfouies sous plusieurs générations, ceux du hameau sont ainsi , renforcés dans leurs non-dits par l'isolement et une nature peu hospitalière.
C'est un monde qui se meurt comme Judith atteinte d'Alzheimer ou Virgile qui peu à peu devient aveugle. Aussi quand arrive la nièce de Judith, jolie jeune femme, fuyant un mari violent, un souffle de vie et de désir va parcourir le hameau.
J'ai un sentiment très partagé sur ce roman, tout ce qui concerne l'intrigue est parfaitement maitrisé, la tension monte peu à peu ce qui est une prouesse dans un univers où rien n'est dit. Les personnages sont magnifiquement campés et pourtant... Les descriptions très poétiques au langage recherché des paysages du plateau cassent, à mon avis, le rythme du roman.
En gros je dirais que soit on est dans un polar soit c'est autre chose mais le mélange des deux me semble moins réussi.
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Deux soeurs, deux histoires, la vie, l'amour et le reste !
Jenny créatrice de robes de mariée, quitte New-York pour s'installer dans sa ville d'origine et se rapprocher de sa soeur. Trentenaire, menant de main de maître sa vie professionnelle , célibataire suite à une rupture qu'elle n'a pas souhaitée, elle espère profiter plus souvent de ses nièces et s'éloigner d'un ex qu'elle n'a pas complètement rangé aux oubliettes.
Rachel, est une mère au foyer accomplie et qui réalise là son rêve. Avec des triplées, son temps est largement occupé et elle s'épanouit entre ses trois filles et sa vie de couple.
La vie n'est pas sucrée et alors que Jenny fait la connaissance de son voisin, sexy mais ours mal méché, Rachel découvre l'infidélité de son mari...
Chacune des deux soeurs va sur son chemin, renonçant aux illusions et s'adaptant à ce que la vie donne ou reprend.
Le parcours de Rachel est particulièrement réussi. La renaissance de cette femme, déblayée de ses rêves d'enfant lui ouvre de nouvelles perspectives. La rencontre de Jenny et son voisin est plus classique dans le style romance mais ne manque pas de charmes.
Une lecture agréable et bien menée.
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Imaginez que Dieu s'emmerde à deux sous de l'heure, l'éternité en face de lui et le boulot fini en 7 jours ! De quoi déprimer !
Dieu décide donc d'envoyer son CV à une entreprise sur terre pour trouver un nouveau job.
L'entretien entre Dieu et le recruteur en quelques pages....
Un petit moment de détente, sourire aux lèvres face à cet entretien hors norme .
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Alors qu'il se trouve en prison sur l'île de Bourbon, Guillaume Brancher commence à raconter sa vie pour laisser un témoignage.
La première partie est écrite en prison. Il parle de son enfance, de sa grand-mère, une petite bretonne, qui fit partie des premiers habitants blancs de l'île. Une poignée de colons pauvres s'est installée sur l'île, des paysans qui se sont mis à cultiver la terre.Des survivants ces premiers colons,grand nombre d'entre eux sont morts pendant le voyage. On leur avait promis monts et merveilles,ils ont quitté une France où ils n'avaient que peu ou pas d'espoir. Il fallait peupler ces colonies, il fallait des hommes et des femmes coriaces pour avoir des enfants et attacher cette terre au royaume.Les conditions étaient dures et ces premiers colons devaient s'adapter et aménager les règles de vie en fonction de la réalité du terrain. Peu à peu, l'île se développe et à la troisième génération,quand son petit-fils est devenu un adulte, une sorte de "noblesse" s'est mise en place.
La seconde partie est composée des carnets, sorte de journaux intimes où il a noté ses joies et ses déboires. Après un mariage insatisfaisant, il cherche à être loin de chez lui et se lance dans la "chasse". Cette "chasse" est d'un genre particulier, chasseur de nègres marrons, à ramener morts ou vifs. Après plusieurs succès, Guillaume perd la" foi "en quelque sorte et doute de son combat.
Ce roman est passionnant à plus d'un titre. Il permet de mieux comprendre la colonisation de ce qui est aujourd'hui l'île de la Réunion ( ainsi que les relations avec Madagascar). On voit très bien comment le désir de possession a complètement changé en peu de temps ces descendants des premiers colons, qui eux étaient plus des aventuriers. pour être riche il faut plus d'esclaves, toujours plus d'esclaves, que les négriers fournissent sans discontinuer. L'arrivée d'esclaves en masse sur l'île change la donne. D'une part, le maître ne peut plus connaître ses esclaves et gère ses esclaves comme du bétail, d'autre part quand la proportion de noirs est plus grande que celle des blancs, la peur s'installe, la cruauté et la violence l'accompagne et font loi.
Un roman riche, émouvant, on se glisse dans la peau de Guillaume sans difficulté pour suivre cette étonnante histoire.
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Pour Noël, toute la famille est réunie autour des parents vieillissants. Le père, un père tyrannique, est malade, quasi mourant.
Ce livre est une grande réussite. Autour de la maladie du père , chacun se place en fonction de ses convictions avec des théories argumentées, en oubliant de prendre en compte le malade. C'est un des petit-fils, un ado, qui va faire bouger les lignes et poser les questions que les adultes fuient.
Un roman magnifique sur un thème difficile traité avec finesse et une pointe d'humour .
le blog http://moncoinlecture.com/2017/10/quebec-novembre-2017-billet-recap/
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Un petit rappel pour ceux et celles qui apprécient nos cousins Québécois .
Novembre approche et en novembre je prends la direction du Québec !
Le groupe FB ici
Et le blog là
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Dans une banlieue parisienne, près de la Seine, tout un petit monde vit au bar et pension "Au beau rivage".
Les patrons, Antoine,Berthe et leur fille Henriette , le flic et sa femme Georgette, Pédalo le roi du vélo, Martinique, travaux public et Fernand. Leur vie s'écoule paisible et ritualisée , chacun connaît l'autre, ses habitudes, ses bonnes blagues, quasiment une famille. Le patron voit son moral se défaire car plus personne ne vient au bal du samedi soir, son accordéon n'attire plus les foules, une autre musique un autre temps est là.
Après avoir agresser un voisin notaire il se retrouve en prison et là, sa vie va prendre une autre teinte. Il s'est mis à rêver et quand il sort et retourne à la pension, seuls ses rêves le tiennent debout. Heureusement un ex-tolard évadée lui redonne le goût des rêves et de 'amitié...
Je n'avais jamais lu René Fallet mais j'en avais entendu parler, Brassens, Renaud et d'autres l'ont évoqué. Si on aime "Les tontons flingueurs" pour la richesse et la beauté de la langue qui y est employée, on est comme chez soi dans ce roman. Le charme du récit réside dans la langue utilisée , colorée, vivante, riche ... le passage western à la sauce Fallet est une grande réjouissance !
Les personnages sont attachants, des petites gens, simples dans leur vie comme dans leurs ambitions ou leurs problèmes . Ils sont d'un autre temps, pas si lointain, un monde d'ouvriers et d'employés où la sortie était le bal, le vélo une "petite reine", la pêche une passion et on y parlait comme ça et c'était un plaisir à entendre.
Dommage que la langue des banlieues ait perdue toute cette gouaille pour ce rétrécir à quelques injures répétitives, au moins quand on insulte dans la langue de Fallet ça a de la gueule !
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