La Finlande, ses forêts, sa neige, ses rennes  et son histoire dont je connais quelques bribes . Je savais par exemple qu'elle faisait partie de ces pays voisins de la Russie qui a toujours eu une grande envie de "manger" ces petits  pays comme l' Estonie ou la Lituanie. Je sais aussi que les Finlandais ont tenu la dragée haute un bon moment à l'Allemagne au cours de la seconde guerre mondiale, champions de ski de fond et vétus de combinaisons blanches ils se sont révélés des adversaires tenaces. 

Je sais aussi que la doctrine nazie a eu des adeptes dans tous les pays du Nord, très friands de "race pure" mais je ne m'étais jamais posée la questions de la place des Samis dans cette période et c'est ce dont parle ce roman.

Le roman alterne deux périodes, la fin de la guerre et quelques années après la guerre et deux formes de récit, le journal d'un gardien de camp et le récit de la vie dans un village, installé sur un ancien camp, quelques années après la guerre. Une femme photogaphe vient s'installer dans ce village et cherche à obtenir des informations sur son mari qui a disparu. On est dans le grand Nord, la parole est rare, les secrets sont lourds , l'ambiance est assez oppressante. 

C'est un roman très réussi qui évite les pièges de la bien-pensance et les anachronismes moraux , qui lève un voile sur une partie de l'histoire de ce pays et qui donne une vraie place aux   Samis .  

Merci aux éditions du Seuil et à Babelio pour l'envoi de ce livre.