Difficile de rester indifférent face à ce texte où se mêlent à part égale, génie et horreur !

Un groupe d'enfants se retrouvent sur une île déserte suite à un naufrage. Aucun adulte n'est avec eux, ils vont donc devoir s'organiser en attendant des secours. 

Jouer à Robinson Crusoe? Super! Quel enfant n'a jamais rêvé de ça, mais Robinson était seul, ici il y a un groupe et qui dit groupe dit chef et organisation. Ralph est élu chef et sur un très belle idée de Piggy il est détenteur de la conque, coquillage qui représente la civilisation et la démocratie. Pourtant très vite les relations entre Ralph et Jack ,le rival, deviennent électriques jusqu'à la scission. 

Surtout, ces enfants livrés à eux-mêmes , perdent vite leur côté civilisé, et la violence et la férocité prennent le dessus. Ils sont prêts à suivre de gré, de force, de compromis en lâchetés un chef violent, la terreur plutôt que la démocratie...

Cette lecture est une véritable horreur quand on voit ces enfants glisser aussi vite dans la peur, les transgressions, la violence et la barbarie et en même temps c'est tout à fait génial de voir à quel point notre vernis de civilisation ne tient pas longtemps quand on le gratte et ce, au travers de "l'innocence" de charmants bambins ! 

C'est ma deuxième lecture de ce texte et je reste très étonnée qu'il soit donné littérature jeunesse /collège... une lecture à accompagner de près alors. 

Un texte d'une grande force qui méritait bien cette relecture. 

Challenge multi-défis Babelio item 67. Un roman d'un auteur récompensé du prix Nobel de littérature