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Vipère au poing Hervé Bazin
On ne parlait ni de personnes toxiques, ni d'emprise, ni de victime, ni résilience, quand Bazin écrivit ce texte , du coup il a toute la saveur de la haine, pas une haine recuite et qui "gnagnatise " mais une belle et franche haine qui construit un individu.
Je ne doute nullement que la même histoire serait écrite bien autrement actuellement, on y gagnerait en Kleenex ce qu'on perdrait en force. La vie est bien installée chez Brasse-bouillon et sa mère ne pourra en rien, malgré tous ses efforts, le réduire à néant . J'ai une profonde admiration pour ce gamin qui fait sienne sa vie et va s'en débrouiller ne pouvant compter que sur lui, refusant l'apitoiement et les larmes. J'ai la même admiration pour l'auteur qui a réussi un roman splendide en partant d'une situation sordide.
C'est un magnifique roman où alterne la cruauté, la force, la lâcheté, des uns, des autres, le tout exacerbé dans un lieu quasi clos.
Je l'avais lu il y a bien longtemps, ce fut un vrai plaisir de le retrouver et je l'ai sans aucun doute apprécié encore plus .
Challenge département : 49 Maine et Loire
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