• Esprit d'hiver  Laura Kasische

    Noël, le repas, les cadeaux, la famille, les amis, le sapin ... mais ce Noël là, Holly s'est réveillé en retard, son mari est parti chercher ses parents à l'aéroport, la neige se trans forme en tempête et Tatiana son adolescente de fille ne facilite pas les choses, bref une journée de Noël qui commence mal. Finalement la mère et la fille vont se retrouver dans un face à face pesant, le  père étant bloqué ainsi que les invités. On suit cette journée dans la tête de Holly et tout n'est pas bien clair dans la tête de cette femme  et les ados sont compliqués à comprendre...

    C'est un récit pesant, lent qui a sa raison d'être ainsi, néanmoins c'est un tantinet long et lassant. smilesmile

    Challenge USA : Michigan

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  • Les prophètes  Robert Jones,JR

     

    Voilà un roman qui me laisse une impression étrange, totalement immergée la plupart du temps, déconnectée de temps à autre, agacée par moment !

    Grosso modo c'est un roman sur les relations esclaves noirs/ propriétaire blanc sur une plantation du Mississipi. Tout ce qui concerne cette partie du roman est extrêmement réussie à mon avis. On y parle surtout des esclaves et à vrai dire ce sont surtout les noirs qui parlent, sans langue de bois. Ce ne sont pas de grands enfants contents de satisfaire leurs maîtres mais des individus en colère qui ont bien conscience de ce qu'on leur inflige. La population noire se cristallise autour d'Amos qui veut connaître la parole de Dieu pour pouvoir protéger la femme qu'il aime et l'enlever à la concupiscence du maître et de deux jeunes garçons qui vivent à l'écart dans une grange. Ces deux là ont une relation amoureuse intense qui leur donne la force de ne pas vraiment se plier aux dictats de la plantation. C'est autour d'eux que les autres personnages se positionnent, que la tension va monter jusqu'à l'explosion finale.

    Les relations entre les hommes et les femmes sont éclairées du côté femme et les violences faites aux femmes tant par les blancs que les noirs ne sont pas tues ni excusées , être esclave noir c'est déjà terrible mais esclave noire c'est pire!

    Alors qu'est ce qui ne m'a pas plu ... les coupures se rattachant plus ou moins à la Bible, celles se rattachant à l'histoire africaine au moment des rapts, toutes ces astuces vues et revues sur la narration  et le choix de l'homosexualité, autant ça ne me pose pas de problème pour les deux garçons, autant ça devient un peu trop démonstratif quand une femme esclave l'est aussi, ainsi que la reine africaine évoquée qui se fait appeler roi et le fils du maître... C'est un "truc" que je retrouve dans plusieurs romans récents, le savant (ou pas ) dosage de ce qui est "tendance", féminisme, homosexualité et autres . C'est pesant  et transforme le livre en produit trop bien calibré je trouve. Ici l'auteur n'avait pas besoin d'en rajouter son roman avait assez de densité pour se passer de tout ce fatras de fioritures ... qui m'ennuie yes

    C'est néanmoins un bon roman qui mérite d'être connu et lu.

    Challenge USA : Mississipi

     

     

     

     

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  • La chorale des maîtres bouchers  Louise Erdrich

    L'auteure nous offre une tranche  d'Amérique, du Dakota Nord précisément, balisée par les deux guerres mondiales. L'héroïne, Delphine , va faire la liaison entre différents personnages et trois générations. Fille d'un alcoolique invétéré, après avoir parcouru les routes, offrant un spectacle d'acrobatie avec son partenaire Cyprian avec qui elle a une relation étrange, elle rentre à Argus . Là elle retrouve son père et la maison dans un état déplorable et découvre la femme du boucher Eva. Elle va nouer une amitié très forte avec celle-ci et sa famille. 

    La trame est faite de secrets plus ou moins secrets qu'on découvre au fur et à mesure et animent un récit que j'ai trouvé un peu morne. Pour tout dire j'ai bien failli abandonner la lecture quand au bout de 150 pages je m'ennuyais toujours. J'ai fini par rentrer dans l'histoire après, la lecture n'a finalement pas été désagréable mais je suis loin des louanges sur l'auteure et de ce roman. En gros , c'est lent, certains secrets n'apportent pas grand chose, les relations amoureuses sont étranges le plus souvent et les personnages n'arrivent pas à mettre de mots sur leurs émotions... une lecture sans grand emballement donc.

    smilesmile

    Challenge USA: Dakota Nord

     

     

     

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  • L'appel du Hoggar Roger Frison de la Roche

     

    J'ai trouvé cette édition d'un texte que je voulais lire depuis un bon moment, un très vieux livre (édition de 1943) , une odeur de papier un peu moisi, des photos en noir et blanc, une police que l'on n'utilise plus, l'objet est par lui-même un vrai bonheur.

    Dans le texte on retrouve tous les mots du désert, ces mots qui m'ont fascinée chez Théodore Monod mon "initiateur" au désert et ceux des la montagne, de l'alpinisme car ici l'expédition consiste à planter des drapeaux français sur quelques sommets du Hoggar.

    Des montagnes dans le désert, une équipe d'hommes noirs, blancs et "basanés"pour affronter deux milieux hostiles. Le roi de la montagne nous décrit des paysages fabuleux, raconte des défis et des histoires d'hommes dans une belle écriture concise et précise. 

    Bref un récit de voyage réussi qui fut une très belle lecture pour moi. 

    smilesmilesmile

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  • Petit pays  Gaël Faye

    Ce petit pays c'est le Burundi juste à côté du Rwanda mais c'est aussi le Rwanda, deux vases communicants, d'ailleurs quand on regarde une carte encore une fois on se demande comment et pourquoi on a fait de telles découpes et dans ce petit pays vivent majoritairement des Hutus et des Tutsis. Les conflits d'un côté de la frontière s'exportent de l'autre côté sans difficulté...

    C'est un jeune garçon qui nous raconte à hauteur d'enfant ses dernières années de vie au Burundi. Dans une famille mixte franco-rwandaise, lui et sa soeur vivent confortablement dans une impasse où lui et ses copains sont les rois. Peu à peu vont se mêler les envies de grandir en refusant l'autorité et les conflits des adultes. La bande se sent attirée par la violence attisée par un nouveau venu. Les adultes sont occupés à écouter et interpréter des informations diverses qui toutes soufflent sur les braises d'un conflit qui ne demande qu'à repartir. Explosion au Rwanda suivi par le Burundi, les grands massacres sont lancés et les survivants ne s'en sortent pas indemnes.

    L'originalité de ce roman est son narrateur, il offre un roman d'apprentissage en temps de guerre qui parait complètement crédible et garde pourtant une part de la candeur de l'enfance.

    Je trouve ce texte sensible et réussi sans pour autant me sentir emportée comme je l'aurais sans doute été si je l'avais lu plus jeune et je ne m'étonne pas que des lycéens ait pu donner un prix à ce roman.

    smilesmile 

    Challenge Globe-trotteurs : Burundi

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  • La Civilisation, ma Mère! ...   Driss Chraïbi

     

    C'est une déclaration d'amour de deux fils à leur mère.

    Une mère, orpheline, épousée à treize ans, inculte, pétrie d 'habitudes et de superstitions , enfermée dans sa maison... Cette mère, ses deux fils auraient pu l'ignorer, se moquer d'elle et la laisser dans son univers, ils vont choisir une autre voie. Ils vont sortir leur mère, en cachette du père, lui montrer la ville, la vie, lui apprendre à lire et lui offrir la possibilité de devenir adulte, de grandir. Elle va s'emparer de tout ce qu'elle pourra avec ferveur, changer, s'instruire, s'émanciper au-delà de ce que l'on aurait pu imaginer.

    C'est un très joli roman, plein de tendresse envers cette mère-enfant, rempli d'espoir et qui ouvre les portes pour une place différente pour les femmes. 

    Un auteur vers qui je reviendrai. smilesmilesmile

    Challenge Globe-trotteurs : Maroc

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  • Pourquoi tu danses quand tu marches Abdourahman A. Waberi

    Roman autobiographique d'un enfant de Djibouti... qui n'était pas encore Djibouti.

    En réponse à une question de sa fille, celle du titre, l'auteur remonte le passé et nous conte plus qu'il ne raconte son enfance, sa famille, la vie du quartier .

    Enfant chétif, ses débuts de vie furent compliqués, heureusement une grand-mère sera son point d'appui, celle qui l'aidera à grandir. Victime toute désignée des brutes de la cour d'école, les violences subies auront de lourdes répercussions sur toute sa vie. Pourtant l'école c'est le lieu des mots, de la lecture, de l'écriture tout ce qui va ancrer l'auteur dans la vie. 

    Avec ses souvenirs, on traverse les anciens territoires coloniaux, les hommes politiques phares d'une époque, les changements sociaux dans les groupes autochtones, les rapports entre Français de France et Français d'Afrique...

    Rien de plaintif ici, si ce ne sont les pleurs d'un bébé souffrant, une acceptation, une volonté qui lui ont donné une vie riche alors que les fées avaient un peu oublié son berceau.  Une belle histoire.

    smilesmile

    Challenge Globe-trotteurs : Djibouti 

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  • Et ne jamais la laisser partir Ann Rule

    Estampillé  thriller , je m'attendais à une enquête, du suspens quelque chose comme ça et bien erreur . Ici on a un long, très long, (trop long) récit qui remonte à  la génération précédente, pour arriver aux protagonistes du jour l'avocat manipulateur et la jeune femme fragile psychiquement tombée dans ses griffes.  Il est le vilain et c'est vrai qu'il use et abuse de son pouvoir sur des femmes fragiles et sans doute les a-t-il choisies pour cela. 

    Hélas, je n'ai pas réussi à être émue par un des personnages , le récit est tellement détaillé qu'à mon goût il perd toute saveur. Bref si ce n'était pour valider un challenge j'aurais refermé ce livre qui fait quand même plus de 500 pages ! 

    smile 

    Challenge USA : Delaware

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  • Le couperet Donald Westlake

    Cadre intermédiaire dans le domaine de la fabrication de papier, Burke est depuis trop longtemps au chômage. Après réflexion  et une analyse très juste de la situation, il décide qu'il doit défendre ce qui fait sa vie au mieux, le mieux n'étant pas le plus juste. Ne pouvant renverser le système, il décide d'éliminer ses concurrents directs, d'autres hommes au chômage et qui veulent le même poste que lui. C'est ainsi que cet homme, digne représentant de la classe moyenne américaine se transforme en serial killer!

    L'idée est géniale, l'analyse de la situation saignante, Burke est un personnage étonnant et déroutant tout cela était bien parti mais la répétition des crimes m'a lassée, la fin fut longue à venir, dommage. 

    smilesmile 

    Challenge USA : Connecticut 

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  • Tropique de la violence  Natacha Appanah

    Moïse, un prénom à être sauvé des eaux...ou pas.

    Là bas, dans les  Comores, l'île française attire nombre de migrants comme en Guyane ou aux Antilles , un bout de la France c'est mieux que rien . C'est dans ces bateaux de migrants qu'est arrivée la mère d'un enfant aux yeux vairons, ces yeux du diable en occident, du djinn ici, un enfant donc effrayant dont il faut se séparer. Ca tombe bien Marie l'infirmière est en mal d'enfant, seule, perdue dans sa vie, cet enfant elle l'attendait depuis longtemps. Alors pendant un temps Moise est sauvé. L'adolescence lui fait basculer tout . Sa vie s'est mise à vaciller et la mort de Marie l'a plongé dans un autre monde. Ce monde c'est celui des enfants miséreux, perdus, violents, camés, monde dans lequel Moïse va sombrer .

    Ce roman est très beau même s'il est d'une très grande tristesse, si peu d'espoir, pas d'espoir du tout d'ailleurs, un lourd  et noir constat sur la situation. Je ne m'attendais pas à une île paradisiaque mais j'ai été très surprise de la violence et du désespoir décrit. 

    smilesmilesmile

    Challenge Globe-trotteurs : Maurice 

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