• Le goût du bonheur  Florent  Marie Laberge

     

    Le bonheur , il en est souvent question dans ce volume, celui qu'on perd , celui qu'on se refuse , celui qu'on attend .....

    Adélaïde a bien du mal à remonter la pente après le décès de Nic. Quelle place lui accorder alors qu'il n'est plus là et pourtant tellement présent .... Heureusement elle peut compter sur des appuis solides , dont le plus ancien, son ami de toujours, Florent. Elle fait face , reprend son rôle de mère , celui de chef d'entreprise mais le temps sera long avant qu'elle ne  s'autorise à vivre . 

    On retrouve tous les personnages qui tournent autour d'Ada: Fabien et Jeanine , la tante Germaine qui découvre l'amour sur le tard, Reine et la folie de Pierre .....De folie il sera longuement question dans ce volume , celle de Kitty , celle de Pierre ..... Ce volet est aussi celui ou les uns et les autres se posent des questions sur ce qui aurait pu être évité, sa part de responsabilité .... et l'on rejoint gentiment les choix de Léa qui s'oriente- au grand désespoir de sa mère- vers la psychanalyse .

    C'est aussi dans celui-ci que Florent va évoluer par rapport à son homosexualité, accepter qui il est et s'autoriser lui aussi au bonheur même si il passe par de très mauvais moments ....

    Plus de mille pages que je ne vais pas résumer car l'histoire est foisonnante , les réflexions des héros riches et les amorces de changements sociaux importantes : le statut des femmes , l'homosexualité , le statut de la langue québécoise .....

    Mille pages où j'ai souvent pleuré ( mais j'ai l'émotion facile ! ) , corné quelques pages pour relire quelques pensées bien dites  , donc mille pages de plaisir que j'ai englouti en peu de temps . Seule la partie psychanalyse de Léa m'a moins passionnée  

    De cette trilogie je garde le goût du bonheur ....de lire !  

    Bien sûr c'est très romancé et tout n'est pas crédible à commencer par la grandeur d'âme d'Adélaïde et les bonnes dispositions de son entourage à son égard , mais l'ensemble est plus qu'agréable à lire , sans compter le plaisir de voir évoluer moeurs et mentalités tout au long de cette délicieuse saga.

    Une belle ballade au Québec !!!!    Le goût du bonheur  Florent  Marie Laberge

     

    Le goût du bonheur  Florent  Marie Laberge

    Pin It

    3 commentaires
  • Et oui les kilts qui volent aux vents , le whisky , la lande, les fantômes et la panse de brebis farcie c'est pour bientôt !!!

    Cryssilda lance même un swap écossais de Noël !

    C'est pas beau ça !

     

    Pour en savoir plus c'est là : facebook kiltissime  ou là cryssilda

     


    votre commentaire
  • Kamouraska  Anne Hébert

     

    XIX siècle , Québec , une femme au chevet de son mari se confronte à son propre passé . 

    Sous des dehors lisses de femme bienveillante au chevet de son mari , Elisabeth cache un lourd passé. Mariée une première fois , très vite , très mal à un homme immature , buveur et violent elle trouve refuge chez ses tantes . C'est là qu'elle fera connaissance du Docteur Georges . Etranger à la ville , ancien ami du mari, il découvre la triste réalité de cette femme meurtrie et un amour impossible se noue entre ces deux là .

    Ce sont tous ces moments , tous ces tourments, toute cette passion que revit Elisabeth alors que la mort rode autour de son second époux.

    A moitié folle et tout à fait hystérique , elle livre un de ces grands récits d'amour et d'amants perdus succombants à leur passion . On imagine sans difficulté ,  qu' au XIXe siècle dans une société toute Victorienne et sous la houlette de l'Eglise , la passion n'était pas bien vue...

    L'écriture a un rythme particulier qui nous transmet les rêveries  d'Elisabeth et le  côté tumultueux de sa passion si proche de la folie .

     Je n'ai pas réussi à éprouver de proximité pour les deux amants , pas plus qu' à me sentir emportée par cette histoire , sans doute déroutée par le rythme de l'écriture je suis restée à distance de ce récit .smile

    Kamouraska  Anne Hébert

    Pin It

    2 commentaires
  • Grossir le ciel   Franck Bouysse

    Gus et Abel , deux paysans "à l'ancienne" ,célibataires, isolés, taiseux ,  deux fermes proches où rien n'a évolué depuis ...l'arrivée de la télé ?

    L'hiver est là , la neige recouvre peu à peu les alentours des deux fermes , pour tenir les travaux de la ferme , l'entretien des bêtes , voilà ce qui tient debout Gus. C'est en tournant dans ses champs que Gus entend du bruit et voit du sang du côté de la ferme d'Abel. De là , il cherche à ne pas penser , ne pas imaginer -  néanmoins il surveille de loin Abel .....

    J'ai plus qu'apprécié le monde paysan décrit dans ce roman, j'en ai connu dans d'autres régions. Le silence , les secrets , la violence , la rudesse des relations  je reconnais ce monde  sans pour autant en faire partie et j'ai une certaine tendresse pour ces hommes . J'admire la justesse de ton de l'auteur qui a réussi à décrire Gus et Abel , à donner de l'humanité à ses taiseux , laisser percevoir une sensibilité derrière  la rudesse des masques ....

    Un court roman à savourer sans modération ! smilesmilesmile

    Grossir le ciel   Franck Bouysse

     

     

    Pin It

    1 commentaire
  • A peine le temps de finir Québec en novembre que commencera le mois Kiltissime , tout , tout sur l'Ecosse , avec un swap de Noël ! 

    Pour en savoir plus c'est ici  

     

    Kiltissime !!!

          

    Kiltissime !!!   

    Pin It

    votre commentaire
  • Je me souviens   Martin Michaud

     

    Quoi de mieux que de recevoir via Babelio et les éditions Kennes , que je remercie , un polar québécois en plein mois du Québec ! 

    Livré , il y a peu , je me suis lancée dans sa lecture et malgré les 600 pages je l'ai lu rapidement . Pour mon premier polar québécois j'ai découvert l'inspecteur Lessard ,un flic de Montréal , ancien alcoolique , pas convaincu d'être un bon père, inquiet dans ses relations avec les femmes , un flic de roman quoi !

    Côté professionnel , il est par contre beaucoup plus efficace , rigoureux , menant correctement son équipe , il a aussi le "flair" nécessaire à un bon flic .

    Le suicide d'un sans abri aux propos délirants ouvre une série de meurtres . Relier ces meurtres les uns aux autres , comprendre les signes que laisse l'assassin, sera une lourde tâche pour l'équipe à l'approche de Noël. Il leur faudra retourner vers les années 70 , remettre en place les protagonistes dans le contexte politique de l'époque, et insérer peu à peu les éléments dans le puzzle .

    C'est avec plaisir que j'ai lu cette enquête , même si le complot n'est pas ma tasse de thé , le rythme est soutenu et du coup les pages se tournent toutes seules ! Le duo Lessard/Taillon , sa coéquipière est bon duo , l'équipière qui seule serait imbuvable donne de la couleur à l'ensemble et s'avère moins brute qu'on ne pourrait le croire . 

    La langue est un vrai plaisir , du français de Québec avec des expressions et tournures très typées et même si je ne saurais donner le sens littéral de quelques expressions je me suis régalée à entendre un  français coloré autrement . 

    En conclusion une bonne lecture! J'ajoute que l'objet livre lui-même est assez classe avec une belle couverture noire mate à l'illustration sobre !

     smilesmilesmile

    Je me souviens   Martin MichaudJe me souviens   Martin Michaud

    Pin It

    2 commentaires
  •  Les souliers de Mandela    Eza Paventi

     

     

    Une jeune femme , Fleur Fontaine , quitte Montréal pour l' Afrique du Sud . Il s'agit pour elle d'un genre de mission humanitaire où elle devra aider des associations dans son domaine qui est le journalisme . 

    Une partie du roman raconte la découverte d'un autre monde par cette jeune femme arrivant  d'un pays riche , le choc culturel , la culpabilité du riche etc.... La seconde dominante de ce roman c'est la rupture qui affecte Fleur , la douleur qu'elle ressent et sa "cassure". 

    En commençant ce roman je me suis dit qu'il allait être un peu léger , finalement ce n'est pas tout à fait ça mais il n'est pas non plus passionnant. La rencontre de Fleur et de l'Afrique du Sud n'est pas superficielle mais surfe sur la vague sans jamais vraiment entrer dans les profondeurs . 

    Je trouve que ses émotions face à sa rupture sont plus matures que celles face au pays , mais peut être est-ce une question de génération ...

    L'Afrique du Sud ça me parle , André Brink  est passé par là et forcément ce roman n'a pas l'envergure d'un Brink ! 

    J'imagine qu'il s'adresse à une génération plus jeune et qui n'a pas connu la période de l'apartheid , il s'agit d'ailleurs d'une jeune auteure québécoise . Le livre n'est pas inintéressant mais je n'ai pas été séduite... smile

     Les souliers de Mandela    Eza Paventi

     

    Pin It

    2 commentaires
  • Novembre en visite au Québec grâce au mois québécois , un lien facebook ici  et des romans à découvrir mais pas que ... des docs, des recettes etc ....

     

     

     

    Québec en novembre     c'est parti

    Pin It

    votre commentaire
  • Griffintown  Marie Hélène Poitras

    Premier roman de mon mois Québécois et une belle lecture !

    Griffintown , un lieu incroyable , hors temps , hors norme ,  y vit par intermittences tout un peuple d'exclus , d'individus pas dans la norme des border-line qui vivent tant bien que mal avec leurs blessures.

    A chaque printemps , ils reviennent travailler comme cocher et promener les touristes dans Montréal . Dans un quartier insalubre et hors loi survivent  une écurie  et un saloon qui fournissent travail, détente et famille . Le travail est dur , les conditions de vie difficiles et les relations humaines rudes mais ça tient ....

    Sauf , que l'écurie de Griffintown n'est plus au gout du jour . L'immobilier invente de grands et beaux projets qui n'ont pas vocation à côtoyer cette verrue malpropre et envahissante ! Il va donc falloir pousser ce monde anachronique et faire place aux complexes immobiliers ...

    Une écriture fine , tout en dentelle pour décrire des taiseux , des rustres, des gens cassés et abimés par la vie , pour y parler aussi des chevaux et du lien qui unit les deux , le fond de l'histoire est couru d'avance mais chaque personnage est ciselé et c'est ce que chacun a d' humain que l'on voit apparaître phrase après phrase...

    Je suis sous le charme ....  smilesmilesmile

     

     

    Griffintown  Marie Hélène Poitras

     

    Pin It

    5 commentaires
  •  

     

    Debout dans la tombe d'un autre   Ian Rankin

     

    L'inspecteur Rebus est de retour , via le service des affaires non résolues . Après sa retraite , Rebus a repris du service dans ce service où il s'ennuie ferme sous la houlette d'un chef pour lequel il n'a aucune estime ....comme souvent chez Rebus !

    Heureusement pour lui , une ancienne enquête est remise au gôut du jour via une femme _ Rebus et les femmes ....une incompréhension totale ....  . Celle ci affirme que la disparition de sa fille a à voir avec la récente disparition d'une jeune fille . Pour étayer ses dires , elle a construit une théorie qui s'appuie sur plusieurs disparitions dans un même secteur ....

    Rebus se sent pousser des ailes et entreprend de ressortir les dossiers d'autant plus que c'est sa collègue et amie Clarke  qui s'occupe de la dernière disparue . Rebus va marcher sur les bordures des règlements pour tenter de résoudre l'affaire . Il a pourtant le service des plaintes , sorte de police des police, contre lui et son chef n'a qu'un objectif faire tomber Rebus .

    Une enquête au rythme  plus lent que d'autres où le duo Rebus /Clarke fonctionne à merveille , où les chefs de la police ne sont pas montrés sous leur meilleur jour , où l'on se ballade en Ecosse ....bref un bon Rebus rien à redire ! smilesmilesmile

    Debout dans la tombe d'un autre   Ian Rankin

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique