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Un cadavre, un cadavre de femme, découvert dans la forêt de Rambouillet ,si on ajoute que celle-ci était fille d'un homme politique, que le corps a été écrasé, pressé par on ne sait quoi ,on a devant nous une belle enquête à mener.
Et on a une bonne histoire, mouvementée, avec de nombreuses pistes, des conflits entre policiers, des politiques corrompus, un groupe de supers écolos tendance fin du monde, la résurgence d'attentats passés... peut-être un peu trop mais dans l'ensemble ça fonctionne.
Il y a du "au goût du jour" dans ce roman, l'inceste, l'écologie, une policière homo, un flic noir, l'indispensable actuel quoi ! Je ne vais pas bouder mon plaisir, une fois dedans j'ai dévoré le roman, une fois refermé le livre il ne m'en reste pas grand chose mais ce fut un bon moment de lecture .
Challenge département : 78 Yvelines.
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Roman autobiographique, Signol nous fait voyager dans le temps, vers un monde qui n'est plus. Comme son héros Antonin on peut rester accroché au passé en proclamant qu'hier c'était mieux. C'est toujours facile quand on vit sans les inconvénients de ce "merveilleux" ancien temps....
Pour Antonin c'est sa vie qu'il a vu bousculée, piétinée, changée de façon irréversible. Né à la fin du XIX e , il est d'un monde paysan rude, monolithique, fermé et quasi auto-suffisant.(un rêve pour écolo d'aujourd'hui !) Il raconte le travail à la main, le manque d'eau, de nourriture parfois, le froid, l'usure des corps mais aussi une entraide, des fêtes, les foires et surtout son pays, ses champs, son herbe, son air, ses cailloux, cet environnement connu et reconnu sur le bout des doigts qui dit que la vie continue imperturbable.
Mais de tout ce qu'Antonin a pensé immuable, il ne restera pas grand-chose à sa mort en 1974. Le premier choc, violent, meurtrier irréraparable c'est 14/18 . On imagine assez mal comment cette guerre a modifié la vie de tous et partout. Cette monstruosité fut suivi peu à peu de migrations vers les villes jusqu'à l'abandon quasi total des villages. Le retour ,via les touristes ou les résidences secondaires, ne redonnant pas vie à tous ces hameaux .
Sans me répandre sur les bienfaits du passé j'admire cette capacité à capter les infimes plaisirs de la vie et à vivre de peu, moi qui vit dans une époque où ça chouine pour tout et pour rien tout en croulant sous le bien-être matériel...
La vie d'Antonin c'est une tranche d'histoire à hauteur d'un homme simple. Le texte est beau et nous fait ressentir cette vie si loin de la notre et les émotions du personnage et les beautés de cette région ensoleillée certes mais rude.
Une belle lecture .
Challenge département : 46 Lot
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Les Caraïbes, les îles jolies, le bleu de la mer, le soleil .... et tant d'horreurs .
Grenade n'échappe pas à son passé colonial, pas plus qu' au racisme et encore moins à la violence .
Digson, un homme jeune, se trouve embauché par un flic hors norme Chilman. Digson est intelligent, a de bonnes qualités de flics . Il forme avec Chilman et quelques autres une bonne équipe. Chilman vieillit et sachant qu'il va devoir quitter son poste il envoie deux de ses protégés Digson et Malan se former à l'étranger.A leur retour ils se retrouvent avec l'enquête inachevée de Chilman et une coéquipière peu banale.
L'enquête se tient et vaut comme souvent dans les polars pour ce qui est autour et autour ce n'est pas bien beau !
Ce n'est pas la richesse mais on ne perçoit pas de grande pauvreté par contre la violence est envahissante. Celle des hommes sur les femmes est le fil conducteur du roman et quand je dis femmes, il serait bon de préciser jeunes filles. Violées, frappées, trompées, asservies rien ne leur est épargné et cela ne semble pas gêner la plupart des hommes , machos de pacotilles, incapables de prendre en charge leurs responsabilités et qui se baladent le sexe en avant et le poing serré...
Et pour accompagner le tout, des églises évangélistes, des communautés au fonctionnement sectaire où comme aux USA se joue la frustration de l'interdit sur le dos des femmes encore et toujours.
Ce n'est pas un roman tendre et mou c'est du bon roman noir seule la fin est un peu en-dessous .
Challenge Globe trotteurs : Grenade
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C'est autour d'un orphelinat en Bourgogne que va se dérouler l'intrigue qui mêle secrets, amours, vengeances et mystères.
Un couvent près d'un village accueille et fait grandir des enfants orphelins ou abandonnés sous la houlette de soeur Marie. Une fois adulte la plupart sont restés près du couvent dans la village à côté. C'est là que Mathias, ancien pensionnaire aujourd'hui policier, est venu s'installer après avoir fait un périple qui l'a mené à Paris et à Lyon.
On retrouve le cadavre de TS , un ancien de l'orphelinat, égorgé, dans la cave d'une vieille femme. La mort de TS ravit un grand nombre de personnes celui-ci étant des toujours un personnage peu reluisant, violent, manipulateur travaillant pour les basses-ouvres du maire.
Des suspects , il y en a , trop . Accompagné de son assistante Matias part à la chasse et devra remonter le passé pour trouver la solution.
C'est un roman qui se lit facilement, trop peut-être, rien à voir avec les auteurs inscrits sur le bandeau ce qui risque de provoquer des déceptions de lecture alors que le roman se tient. A mon goût, il manque de noirceur c'est un polar "gentil" qui frôle par moment la mièvrerie et les bons sentiments ce qui n'est pas ce que j'apprécie dans ce type de lecture. C'est une lecture qui n'est pas désagréable, une lecture légère qui se glisse bien entre deux lectures "lourdes". Il y a un petit côté "Le bureau des affaires occultes Eric Fouassier" avec les. progrès. techniques de la police et les fiches Bertillon mais j'ai été bien moins séduite par cette lecture .
Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman.
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Début du XX siècle, les histoires d'amour ... se terminaient déjà mal!
D'un milieu bourgeois Philippe découvre l'amour, le vrai, au travers d'Odile. Hélas l'amour est pour lui un piège, il confond amour et jalousie et ne fait qu'accélérer la décomposition de son couple. Remarié c'est à son tour de souffrir de la jalousie de sa femme, jalousie qu'il nourrit de ses relations extra-conjugales.
L'écriture est très belle, précise, fine, tout est en retenue, suggestions et le sentiment de la jalousie est parfaitement rendu. J'ai pensé à Pierre Loti et Stefan Sweig, des écrivains à la langue très belle et qui ajuste au millimètre l'étude des sentiments . Par contre le texte date un peu, la vision des femmes est très ... datée et il est aussi un peu ennuyeux .
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Trois personnages, deux hommes, une femme pour nous dessiner la colonisation portugaise en Guinée-Bissau.
La jeune femme c'est N'dani, que les siens rejettent plus ou moins puisqu'elle est habitée par un mauvais esprit. N'dani a d'autres espoirs que d'être le bouc émissaire du village. Initiée par une femme de son père, elle rêve de découvrir le monde des blancs . Pour cela elle se fera engager comme bonne dans une famille portugaise. Elle subira les assauts de sa patronne pour la transformer en une bonne chrétienne avant de subir les assauts sexuels de Monsieur. C'est meurtrie qu'elle retournera dans sa famille . Peu d'avenir, peu de rêves, la voilà mariée sans son consentement à un "régulator", vieil homme dont elle sera la quatrième femme. Cet homme est un drôle d'homme qui veut lutter contre le pouvoir des blancs. Son arme et son combat c'est "réfléchir " comme il pense que le le fait l'homme blanc. Arrive le professeur de l'école, formé par l'église il est rempli de la lumière et des valeurs de la chrétienté. La confrontation de l'idéal au réel devient problématique et ses questions restent sans réponse.
Ce court roman est sans concession sur les méfaits des colons, il n'exonère pas non plus les noirs de tout loin de là, mais la force va à la force. Chacun a voulu à sa façon lutter et s'approprier sa vie sans y parvenir vraiment et l'on sent la colère qui gronde et le temps de la guerre venir.
C'est un roman qui livre sa subtilité et sa richesse bien après l'avoir refermé .
Challenge Globe-trotteurs: Guinée-Bissau
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Voilà un charmant roman biographique qui relate l'enfance d'un petit gamin Breton avant la seconde guerre. On suit le petit Auguste, un enfant sans père, qui subit le rejet et la violence de sa mère et de sa grand-mère, qui lui font payer cher sa bâtardise. C'est une vie rude de gamin de la campagne qui traine dehors, prend des coups, n'est pas aimé et doit avoir la vie bien chevillée au corps pour survivre dans cet environnement hostile.
Heureusement le grand-père bien que peu présent tempère un peu la haine des deux femmes et surtout Auguste rencontre Daoudal, un rebouteux qui vit un peu en-dehors du village. Sans enfant Daoudal saura apporter une présence affective et morale à Auguste.
Je me suis laissée charmer par ce pauvre gamin qui pousse cahin-caha et se construit sans beaucoup de chaleur. Ses souvenirs d'enfant sont teintés d'une jolie couleur sépia, une enfance au grand air et offerte à tous les dangers qu'offre une immense fierté et une imagination fertile car Auguste est un sacré galopin!
Challenge départements : 54 Morbihan
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Je suis loin de mes compétences avec ce livre tendance économie et s'il ne s'agissait de valider un pays du challenge Globe-trotteurs je ne m'y serait sans doute jamais intéressée.
Puisque lu ,qu'en pense-je .... ben pas grand chose en fait. Bien sûr l'Afrique noire n'a pas diminué autant que souhaiter sa pauvreté alors qu'il y a eu des aides. Les pays sont souvent le fruit de la colonisation et ne correspondant pas aux groupes sociaux de langues ou d'ethnies, il est compliqué de gérer cela. Oui c'est vrai, la corruption est maousse-costaud n'est pas dans les gênes africains et doit donc pouvoir se combattre , du coup l'argent des aides est loin d'être arrivé à ceux à qui il était destiné.
Après le constat ça se complique, je comprends bien qu'elle a été formée en économie très libérale ce qui, quand on vit en France avec un état très protecteur, chagrine toujours un peu mais peut-être y-a-t-il des pistes ... Par contre la notion de "bon dictateur", le "petit père du peuple "quoi, qui a le bien de son peuple comme unique prétention ne m'inspire carrément pas .
Bref , le livre date et n'est peut-être plus au gout du jour et je soupçonne un beau coup de pub avec un livre qui se voulait. un pavé dans la mare.
Challenge globe trotteurs : Zambie
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Dans l'Ariège, quelques années avant la première guerre mondiale, François Donnadieu, paysan du cru, trouve. sur le chemin un homme évanouit. Cet homme rentre du pèlerinage de Compostelle et s'apprête à retourner chez lui dans le Nord. Van Dyck est un industriel qui est tenté par la réintroduction de la culture du pastel, plante colorante qui donnait le fameux "bleu horizon".
Suite à sa discussion avec François, Van Dyck achète une terre et envoie un jeune couple prendre possession du lieu et mettre en place la nouvelle culture.
La mise en place de la culture est déjà un défi pour les Verbeck mais la volonté de possession de leurs voisins les Marty complique encore plus la tâche. De gueguerre en gueguerre , la. vraie, la grande s'invite. et impose sa loi à tous.
Roman plaisant mais qui est trop "instructif", tous les renseignements cassent la narration et les. méchants sont un peu trop méchants.
Challenge départements: 09 Ariège
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Un grand hôtel à Paris, le beau monde au-dessus , les petites mains en dessous et c'est dans ces sous-sols où fourmillent les employés du lieu qu'on découvre le cadavre d'une femme.
C'est une cliente qu'on a trouvé, la femme d'un riche Américain. Maigret est appelé pour trouver l'assassin. Maigret va donc faire du Maigret, se fondre dans le décor, bougonner, hésiter, creuser , s'emparer des détails ... Il nous offre ainsi un beau portrait de chacun des personnages .
Il faut aimer les enquêtes à petit pas, rien de spectaculaire chez Maigret mais c'est tout le charme de Simenon de réaliser un tableau qui me fait penser à un Vermeer .
Challenge département : 75 Paris
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